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L'alopécie androgénétique : la cause de perte de cheveux ou de barbe la plus fréquente

L’alopécie androgénétique est la cause la plus fréquente de calvitie. Elle touche près de la moitié des hommes âgés de 50 ans  et environ 20 % des femmes, principalement après la ménopause.

Qu’est-ce que l’alopécie androgénétique ?

L’alopécie androgénétique se caractérise par une perte anormale des cheveux.

Contrairement aux cheveux que nous perdons dans le cadre du renouvellement pileux naturel, les cheveux perdus dans le cadre de l’alopécie androgénétique n’ont pas vocation à être renouvelés.

Chaque jour, nous perdons entre 50 et 100 cheveux. Quand leur nombre excède la centaine de cheveux par jour, ou qu’une zone du cuir chevelu perd plus de cheveux que le reste du crâne, on peut alors considérer que la chute est pathologique. On parle alors d’alopécie.

Pathologie d’origine héréditaire, l’alopécie androgénétique est causée par la sécrétion d’hormones mâles et la prédisposition génétique des follicules pileux à être sensibles à ces hormones mâles.

Il existe différents types d’alopécie, dont notamment l’alopécie cicatricielle, l’alopécie de traction, et l’alopécie androgénétique. L’alopécie androgénétique se distingue par sa cause hormonale.

Elle entraîne la disparition progressive des cheveux au niveau des golfes, du vertex et de la tonsure. Chez l’homme, la perte de cheveux touche également la ligne frontale. Chez la femme, l’alopécie androgénétique n’est pas complète. Elle se manifeste par une chevelure clairsemée. La perte de cheveux progresse lentement et de manière diffuse.

Quelle est la cause de l’alopécie androgénétique chez l’homme ?

L’alopécie androgénétique est la concordance de deux facteurs :

  • la présence de testostérone
  • la prédisposition génétique des follicules pileux à être sensibles aux hormones mâles

En règle générale, la testostérone se lie à une protéine qui la neutralise. Mais une fraction peut rester biologiquement active et atteindre les follicules pileux.

L’alopécie androgénétique peut quelquefois être confondue avec d’autres phénomènes de perte de cheveux comme l’effluvium télogène, qui se résorbe sans traitement, et la pelade, qui provoque une chute soudaine par plaques.

Quelles sont les causes de l’alopécie androgénétique ?

Si elle se manifeste différemment chez l’homme et chez la femme, l’alopécie androgénétique puise son origine dans les facteurs génétiques et hormonaux dans les deux cas.

Chez l’homme

Chez l’homme : l’échelle de Norwood-Hamilton

L’échelle de Norwood-Hamilton est le système de classification le plus utilisé pour la perte de cheveux chez les sujets masculins. Adopté par la quasi-intégralité des professionnels médicaux, ce système de classification utilise 7 stades pour classer la calvitie masculine en fonction de la répartition de la perte de cheveux.

  • Stade 1 : le stade 1 se caractérise par un très léger dégarnissement des golfes temporaux et frontaux. À ce stade précoce, il est encore difficile de présager l’évolution de la perte de cheveux.
  • Stade 2 : on remarque à ce stade un dégarnissement systématique des golfes temporaux et frontaux.
  • Stade 3 : c’est au stade 3 que l’on peut parler de calvitie. La perte de cheveux au niveau des zones des golfes temporaux et frontaux est de plus en plus prononcée et la zone du vertex commence elle aussi à se dégarnir légèrement.
  • Stade 4 : les golfes temporaux se creusent un peu plus et le haut du crâne se clarifie.
  • Stade 5 : le stade 5 se traduit par une accélération de la chute de cheveux. À ce stade, la zone frontale et la zone du vertex sont séparées par une fine bande de cheveux. Les zones dégarnies se rejoignent peu à peu, donnant l’impression d’être quasiment chauve.
  • Stade 6 : la zone dégarnie s’élargie et la zone possédant des cheveux prend la forme d’un fer à cheval. Au stade 5, les zones dégarnies du sommet du crâne et du vertex se sont rejointes.
  • Stade 7 : le stade 7 est la dernière étape de l’alopécie androgénétique. Seuls les cheveux de la couronne hippocratique subsistent. Cette fine bande de cheveux va des oreilles à la nuque.

L’alopécie androgénétique résulte d’une prédisposition génétique et de l’action des androgènes, hormones sexuelles mâles. En présence d’un terrain génétique propice, les follicules pileux du dessus du crâne sont particulièrement sensibles à l’action des androgènes, et notamment d’une substance dérivée de la testostérone : la DHT. L’action de cette hormone influence le cycle de pousse du cheveu. Ce cycle pilaire dure en moyenne 3 ans pour un homme et 5 ans pour une femme.

Chaque cycle est constitué de trois phases :

  • La phase anagène : une phase de croissance qui dure entre 2 et 6 ans
  • La phase catagène : une phase de 3 semaines qui se caractérise comme une période de transition.
  • La phase télogène : elle dure de 2 à 3 mois et aboutit à la mort puis à la chute du cheveu.

Chaque cheveu possède entre 20 et 25 cycles. Si ces cycles gardent un rythme normal, ils sont censés pouvoir assurer la densité capillaire d’un individu durant toute sa vie.

Chez la femme

Si l’alopécie androgénétique est moins présente chez la femme, c’est en raison de ses taux d’androgènes plus bas. L’alopécie androgénétique féminine est causée par une sensibilité accrue des racines capillaires aux hormones mâles et à une prédisposition génétique des cheveux à être réceptifs à cette stimulation.

La sécrétion d’hormones mâles est effectuée par les glandes surrénales et les ovaires. Elle est tout à fait normale et se fait dans des taux bien moins importants que chez l’homme. Toutefois, en cas de prédisposition génétique, cette quantité d’androgène est suffisante pour engendrer une chute de cheveux. Tout comme chez l’homme, l’enchaînement des cycles de croissance capillaire va s’accélérer, entraînant un épuisement précoce des follicules pileux.

Chez la femme. : l’échelle de Ludwig

L’échelle de Ludwig comporte cinq stades, eux aussi associés au niveau d’importance de l’alopécie androgénétique :

  • Stade 1 : le premier stade sur l’échelle de Ludwig se caractérise par un amincissement progressif des cheveux sur le dessus de la tête. À ce stade, l’alopécie androgénétique peut encore passer inaperçue. Contrairement aux hommes, la ligne frontale est épargnée.
  • Stade 2 : la perte de cheveux évolue et est considérée comme modérée. Il est maintenant possible de détecter une perte de cheveux plus prononcée au niveau du vertex. La chevelure perd en densité et en volume. Avec le temps, l’amincissement des cheveux, sur la partie centrale, continue à se développer.
  • Stade 3 : les cheveux sont de plus en plus fins, si bien qu’il est difficile de camoufler le cuir chevelu. L’alopécie se concentre sur toute la raie médiane. Toutefois, une fine bordure frontale de 1 à 3 cm de cheveux de densité presque normale persiste.
  • Stade 4 : à partir du stade 4, les cas sont rares. Le stade 4 se caractérise par une perte de cheveux diffuse et un recul fronto-temporal.
  • Stade 5 : le stade 5 se traduit par une perte totale des cheveux et est similaire à une calvitie totale masculine.

    La trichoscopie

La trichoscopie est une technique de diagnostic permettant de déterminer la cause de la chute de cheveux et de mesure l’effet des traitements sur la chevelure.

Simple et non invasif, cet examen repose sur la réalisation de photos du cuir chevelu et des cheveux par vidéodermoscopie.

Le but étant d’analyser les paramètres suivants :

  • l’épaisseur moyenne de la tige du cheveu ;
  • le nombre moyen de cheveux et le nombre de cheveux fins, moyens et épais ;
  • le nombre d’unités folliculaires (elles peuvent être simples, doubles, triples, voire plus) ;
  • le nombre de follicules capillaires vides ;
  • l’épaisseur cumulative des cheveux.

L’examen est réalisé par un praticien spécialisé dans la vidéodermoscopie. Il dure entre 20 et 30 minutes et est totalement indolore.

Pour l’homme, comme pour la femme, il existe plusieurs solutions médicales, chirurgicales et cosmétiques permettant de normaliser une chute de cheveux de la corriger ou d’en masquer temporairement les effets.

Les traitements médicamenteux

Plusieurs traitements existent pour limiter la progression de l’alopécie androgénétique.

Ces traitements ont pour objectif de stimuler les follicules pileux et de bloquer l’action de la dihydrotestostérone.

Chez la femme, le Minoxidil est souvent prescrit dès la première phase de l’échelle de Ludwig dans le but de normaliser le cycle capillaire.

Dans certains cas, il est possible de l’associer à traitement hormonal anti-androgènes.

Chez l’homme, le traitement le plus connu est le Finastéride. Cette substance bloque la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone, permettant de freiner la chute du cheveu.

On peut aussi certifier que les traitements de PRP (plasma riche en plaquettes) et les séances de mésothérapie permettent aussi d’avoir de très bon résultat pour une personne qui est dans les débuts de sa calvitie.

La greffe de cheveux

Si près de 80% des patients optent pour une greffe de cheveux, c’est en raison de ses résultats très satisfaisants, et surtout permanents. La greffe de cheveux a connu des grands progrès technologiques permettant d’obtenir un résultat spectaculaire, naturel et imperceptible. Plusieurs techniques de greffes de cheveux peuvent être proposées afin de lutter contre l’alopécie androgénétique et de retrouver une chevelure dense durablement.

Les traitements cosmétiques

Si les poudres et les perruques peuvent être utilisées pour camoufler l’alopécie androgénétique, elles possèdent le désavantage d’être peu naturelles et très perceptibles. Sachez que la greffe de cheveux reste le seul moyen d’avoir des cheveux le plus naturellement possible.